La Slovénie espère se positionner comme la perle verte de l’Europe. En effet,
la ville fut élue Capitale Verte Européenne en 2016. Depuis 2007, une série de
mesures ont été prises dans ce sens, notamment la diminution du trafic
automobile à l’intérieur de la ville. Actuellement le tourisme représente 13%
du PIB du pays. Les principaux visiteurs sont essentiellement issus des pays
limitrophes. Ceux-ci viennent principalement pour découvrir la gastronomie, la
nature ainsi que le thermalisme. Le pays, en pleine évolution touristique, voit
croître ses nuitées chaque année (un peu plus de 9 millions en 2017, 11
millions en 2018). (stat.si)
Pour exercer sa profession, notre
sympathique guide, Madame Marjeta Voncina, nous informe qu’il est nécessaire
d’obtenir une licence reconnue à l’échelle nationale. Il existe effectivement
d’autres formules qui permettent d’exercer uniquement au niveau local ou
régional. Pour obtenir ce précieux sésame, il lui a fallu passer un triple
examen (un questionnaire, un exercice de rédaction et une mise en situation). Elle
jouit en plus d’une bonne connaissance de plusieurs langues, une condition
indispensable à la pratique de ce métier. Elle est même polyglotte :
slovène, anglais, français, allemand, italien et croate. Exercer cette activité
en complément de son métier d’enseignante lui permet d’améliorer son niveau de
vie et de partager sa passion pour son pays. On a particulièrement apprécié son
professionnalisme, sa capacité d’adaptation à son public et son excellent
niveau d’anglais.
Début d’après-midi, notre seconde
activité nous emmenait vers le musée du rail. Sur place, on découvre une
impressionnante collection de locomotives, costumes, matériel de
télécommunication et autres objets retraçant l’histoire du transport
ferroviaire. Ce musée appartient à la société ferroviaire slovène et le but
premier n’est pas le profit mais la volonté de sauvegarder le patrimoine du
rail slovène pour le plus grand plaisir des ferrovipathes (passionné du monde ferroviaire et des trains).
Au niveau de la gestion du musée,
nous avons mis en exergue le fait qu’il n’y a pas de stratégie touristique (pas
de visibilité et collaboration avec les administrations touristiques, pas de
stratégies de promotion,…). L’absence d’une signalétique claire, le manque de
visibilité de la structure, la lenteur administrative et le manque de volonté
de la société ferroviaire n’aident en rien à son développement. De simples
actions telles que la création d’un site internet, la mise en place de panneaux
indicatifs à des endroits stratégiques boosteraient plus que probablement le
nombre de visiteurs de ce musée fort intéressant. On a particulièrement
apprécié le côté industriel et l’authenticité du site. Néanmoins, cette visite
nous aura permis de constater que pour développer une activité touristique, le seul
potentiel ne suffit pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire